Y a-t-il plus fort que Fort Boyard ?
Ça y est, les terrasses sont de sortie et ne désemplissent plus, les vacances à la plage constituent une perspective de plus en plus évoquée au cours des conversations, les lunettes de soleil sont de mise… Signe que l’été s’est bel et bien installé sur l’hexagone, «Fort Boyard» est revenu samedi dernier et pour les prochains samedis soirs de France 2. Fort d’une diffusion en juillet et en août depuis 1990, le jeu s’est imposé comme le rendez-vous télévisuel de l’été. La saison passée, le programme réunissait encore entre 2,7 et 3,5 millions de téléspectateurs et téléspectatrices chaque samedi de l’été devant France 2. Sans surprise, ce succès qui ne se dément pas année après année donne des idées, tant chez la concurrence qu’au sein de France Télévisions, en particulier cette saison. Mais ces programmes qui s'inspirent plus ou moins ouvertement de «Fort Boyard» sont-ils en mesure de ringardiser le fort du Père Fouras ?
Une plongée dans le passé du Père Fouras avec "Boyard land"
Au printemps 2019, le journal «Le Parisien» révèle que France 2 a l’intention de lancer un jeu dérivé de son célèbre jeu estival «Fort Boyard», qui serait une sorte de «Fort Boyard d’hiver». Sur le fond, la mécanique de jeu connait quelques variations (ici, il n’y a pas une seule équipe de célébrités qui joue, il s’agit de deux équipes qui s’affrontent) mais elle reste relativement semblable à celle de «Fort Boyard» (participer à une série de mini-jeux dans le but de récupérer de quoi permettre, à la fin, de remporter de l’argent pour une association). Sur la forme, ce jeu dérivé s’annonce plaisant : inscrit dans un récit construit en lien avec le jeu d’origine, cette inspiration vis-à-vis de l’univers onirique visuellement soigné et attrayant de «Fort Boyard», même si cela se fait ici dans un autre esprit, promet un univers de qualité pour «Boyard land». Concrètement, ce nouveau jeu nous emmène dans le passé du Père Fouras, personnage emblématique de «Fort Boyard», avant qu’il ne s’installe là-bas. Le jeu se déroule dans le parc d’attractions dont le Père Fouras a été, plus jeune, le directeur et avec lequel il a fait carrière avant de l’abandonner pour s’exiler au fort, après être tombé amoureux d’une fée, une histoire d’amour qui était impossible et dont il ne s’est pas remis. C’est Willy, le cuisinier déjanté du fort, qui, en faisant la découverte du plan du parc, s’est mis en tête de le relancer.
Décor de «Boyard land» (Philippe Le Roux, France Télévisions, ALP)
Le résultat est finalement diffusé lors des vacances de Noël 2019 et dans les premiers jours de 2020. Pour le premier numéro de «Boyard land», l’effet de curiosité attendu n’est pas venu, mais le public de «Fort Boyard» était au rendez-vous (environ 2,6 millions de téléspectateurs et téléspectatrices, soit 12,3% du public présent devant sa télé ce soir-là, ce qui en fait la 3e chaîne la plus suivie). Seulement, au regard de l’audience recueilli par les trois autres numéros, il semble que le public ait jugé avec une pointe de déception ce jeu dérivé. En effet, dès le deuxième numéro, «Boyard land» a perdu 500 000 téléspectateurs et téléspectatrices (2,1 millions, 11% de part de marché, 3ème chaîne nationale). L’audience du programme s’est ensuite stabilisée pour son troisième numéro (2,1 millions, 10% de part de marché, 3ème chaîne nationale), avant d’égarer encore 300 000 téléspectateurs et téléspectatrices en chemin pour le dernier numéro (1,8 million, 9,8% de part de marché, 3ème chaîne nationale) alors que la concurrence était semblable à celle de la semaine précédente.
Un jeu dérivé certes créatif mais perfectible et peu attendu
Plusieurs justifications semblent recevables pour expliquer cette déception sur le plan des audiences. La première, et la plus probable, est le manque de rythme du programme. Comme «Fort Boyard», «Boyard land» dure environ deux heures. Pour donner envie aux téléspectateurs et téléspectatrices de rester jusqu’au bout, il est donc préférable de savoir ménager le suspense sur la longueur. Cela peut se révéler d’autant plus difficile pour un jeu. Or, problème : dans le premier jeu comme dans le second, il s’agit, en réalité, d’un faux suspense puisque nous savons pertinemment que les équipes repartiront forcément avec une coquette somme d’argent du fait qu’elles viennent représenter une association (seulement une dizaine d’échecs en finale ont été comptabilisé en plus de trente ans, sachant que les équipes ne sont, malgré tout, jamais reparties les mains vides). Heureusement, pour compenser ce manque de réel enjeu, «Fort boyard» peut compter sur des épreuves tantôt drôles, angoissantes ou impressionnantes qui suscitent à tous les coups des réactions de la part du public. Le jeu peut aussi s’appuyer sur une mécanique de jeu efficace, divisée en plusieurs manches distinctes qui participe à la montée en intensité au fil du jeu. Dans les deux cas, on ne peut pas en dire autant de «Boyard land». En effet, il s’agit davantage d’une succession de mini-jeux entrecoupés d’épreuves spéciales, qui plus est qui ne provoquent guère autant de réactions que celles de «Fort Boyard», si bien que l’intensité peine à décoller tout du long, ce qui va donc malheureusement de pair avec l’intérêt suscité par le jeu.
Autre explication possible : «Boyard land» souffre de la comparaison faite avec «Fort Boyard», comparaison encouragée par le fait que le premier ait été présenté comme un jeu dérivé du second. Au vue de l’absence d’effet de curiosité lors de la diffusion du premier numéro, nous pouvons nous demander, même si «Fort Boyard» est un jeu apprécié des téléspectateurs et des téléspectatrices, si ce jeu dérivé répondait à une réelle demande en faveur de plus de «Fort Boyard», ou alors s’il s’agissait plutôt d’une simple tentative de création d’une nouvelle marque de divertissement pour les soirées de la chaîne, en manque depuis l’éviction de Patrick Sébastien. De plus, retrouver une marque associée depuis longtemps à la période estivale à un autre moment de l’année, en particulier en hiver, était certainement d’autant moins recherché par les téléspectateurs et téléspectatrices. Ainsi, face à un nouveau jeu certes créatif mais qui manque de rythme et dont l’ambiance bon enfant de fête foraine peut paraître éloignée du mystère et de la majestuosité qui entoure «Fort Boyard», il n’en a sans doute pas fallu plus à certains téléspectateurs et téléspectatrices pour achever d’être convaincues de zapper rapidement ce nouveau jeu.
"District Z": un programme présenté comme un jeu d'aventures "nouvelle génération" qui fait appel pour la première fois à l'univers zombie...
Si France 2 a tenté de capitaliser sur le succès de son célèbre jeu estival, la concurrence, elle, n'a pas manqué d'y voir un filon à exploiter. C’est ainsi qu’a vu le jour «District Z» sur TF1. Pourtant, à l’origine, lorsque le producteur du programme, et animateur sur la chaîne, Arthur faisait la promotion de son nouveau projet, il ne paraissait rien avoir en commun avec «Fort Boyard».
En effet, au printemps 2019, Arthur assure dans une interview accordée au site d’informations médias «Puremédias» que "District Z" sera «le premier jeu d’aventure auquel participeront des zombies». «Nous sommes partis du principe qu’aujourd’hui, sur les plateformes [de SVOD], il y a plus de 1200 films et 200 séries sur les zombies, et que l’industrie du zombie est n°1 dans le monde. […] Il y a une espèce de culture démente que je ne connaissais pas» explique t-il plus tard au MIPTV de Cannes, un salon international de programmes de télévision. Comme pour «Fort Boyard», et donc "Boyard land", tout un imaginaire est construit autour de ce jeu : «Dans un lieu reculé du pays, à l’abri des regards, un scientifique richissime et un peu fou, connu sous le nom de Professeur Z, mena dans le plus grand secret des expériences interdites jusqu’au jour où son laboratoire explosa, bouleversant ainsi toutes les vies alentours. Pour sécuriser le périmètre, l’armée dut alors intervenir, encerclant la zone et défendant quiconque d’y pénétrer ou d’en sortir. Cette zone est maintenant appelée : le district Z» raconte la production du programme. Concrètement, cinq célébrités s’aventurent toute une nuit dans le district Z afin de dérober un maximum d’argent au Professeur Z au profit d’une association. Pour cela, l’équipe doit réaliser des épreuves au cours desquelles elle peut récupérer des pass qui lui permettent d’ouvrir des coffres de la chambre forte du Professeur Z. Attention, toutefois, à ne pas se faire dérober sa vie par un des zombies présents dans la zone durant la nuit.
A chaque fois qu’il est interrogé, l’animateur-producteur souligne l’ampleur du projet par les moyens mobilisés: «le set-up [le décor du programme] fait dix hectares» et «plus de 100 zombies» errent dans le décor. Il ajoute également que «la manière de filmer sera différente», ayant notamment l’intention de prendre en compte le point de vue des candidats. Arthur précise vouloir «se rapprocher des jeux vidéo», même si cela «reste une émission de télévision».
Sur le papier, la promesse est alors alléchante et a du potentiel : ce nouveau jeu, qui dispose de moyens à la hauteur de ses prétentions, convoque un univers populaire chez les jeunes, qui plus est devenu mainstream (grand public) ces dernières années et qui n’a, étonnamment, jamais été exploité par la télévision française. TF1 croit, en tout cas, dur comme fer à ce projet. Dans les semaines qui précèdent la diffusion de «District Z», pas un jour ne passe sans qu’une bande-annonce faisant sa promotion ne soit diffusée. Dans celle-ci, «District Z» est même présenté comme «le jeu d’aventures nouvelle génération».
Résultat ? Pour son premier numéro le 11 décembre 2020, «District Z» réunit 5,4 millions de téléspectateurs et téléspectatrices devant TF1, soit 26,1% du public présent devant sa télé ce soir-là, ce qui en a fait la chaîne la plus suivie. Une audience tout à fait encourageante pour le lancement d’un divertissement sur la une. Seulement, cela s’est clairement gâté ensuite. En effet, le 18 décembre, iels sont pas moins d’1,7 million à avoir déserté «District Z» (3,6 millions de téléspectateurs et téléspectatrices, 15,3% de part de marché, 2ème chaîne nationale), ce qui représente une chute considérable. Pour les numéros suivants, TF1 a pu se cacher derrière des bonnes raisons toute trouvées pour justifier les audiences décevantes de son jeu : parfois, cela était la faute du jour de diffusion (le 3ème numéro a été diffusé le 25 décembre, tandis que le 4ème l’a été le 1er janvier, deux jours de fêtes qui sont traditionnellement des jours durant lesquels les individus regardent peu la télévision) ; d’autres fois, due à une forte concurrence (le 9 janvier 2021, la fiction de France 2 «Le crime lui va si bien» a été suivi par 6 millions de personnes, contre 2,6 millions pour le dernier numéro de «District Z»). Néanmoins, même si la une ne veut pas admettre qu’elle s’attendait à de meilleurs résultats de la part de son nouveau jeu, dans les faits, elle le reconnaît à demi-mots : à partir du 3ème numéro, «District Z» est annoncé en deux parties, de sorte à pouvoir uniquement communiquer sur les audiences de la première partie, mécaniquement plus élevées que celles de l’ensemble du programme du fait que celui-ci finit plus tard que la première partie.
...mais qui ressemble finalement à une version zombie de "Fort Boyard"
En réalité, ce qui est dommage avec «District Z», c’est qu’il semble que ce qui a principalement fait du tort au programme se trouve être la façon dont TF1 et Arthur ont fini par le survendre à l’issue d’une campagne de publicité au cours de laquelle iels n’ont pas manqué de qualificatifs pour exprimer à quel point ce nouveau jeu allait être époustouflant. Alors, effectivement, le jeu est original de par sa convocation de l’imaginaire des zombies. Mais où est le programme qui nous avait été vendu ? Lors du MIPTV à Cannes en 2019, une première bande-annonce de «District Z» avait été présenté, la société de production d’Arthur espérant pouvoir vendre ce concept pour adaptation à l’étranger avant même sa diffusion en France.
Extrait de la première bande-annonce de «District Z» diffusée lors du MIPTV en 2019 :
Dans cette bande-annonce, incarnée par une figure du cinéma français, Jean Reno, la tension est palpable, les candidat/e/s semblent être livré/e/s à eux-mêmes au milieu de zombies bien présents, le frisson est recherché. Rien ne tout cela n’est finalement délivré dans le programme diffusé.
En effet, durant leur aventure, les candidat/e/s de «District Z» peuvent physiquement compter sur la présence récurrente de Denis Brogniart, animateur du jeu, et le majordome du Professeur Z, qui les guident grandement dans ce qu'iels doivent faire et dans l’explication des règles du jeu ou des épreuves. Nous voilà donc quelque peu éloignés du principe de base, qui nous laissait penser que les candidat/e/s auraient été lâché dans le district Z et livré/e/s à eux-mêmes, aiguillés ponctuellement à distance dans leur avancée, à l’instar de ce qui peut se faire dans les escape games.
De plus, les zombies, qui ne font réellement peur ni aux téléspectateurs ni aux candidat/e/s, donnent l’impression de faire davantage partie du décor que d’être de réels figurants qui ont un rôle à jouer puisqu’ils ne peuvent attaquer les candidat/e/s que durant les épreuves, sans compter qu’ils sont inoffensifs (les candidat/e/s qui perdent leur vie la récupèrent à peine l’épreuve terminée). La mise en scène retenue pour symboliser le fait qu’un/e candidat/e se fasse voler sa vie par un zombie est, d’ailleurs, assez grotesque puisqu’elle ressemble à une partie de touche-touche (aussi appelé «jeu du loup» ou «chat»).
En même temps, nous aurions pu voir la déception arriver plus tôt si nous avions prêté attention aux interviews données par plusieurs responsables de TF1. Nous pouvons, par exemple, penser à celle de Xavier Gandon, directeur des antennes du groupe TF1, en août 2020 pour «Puremédias», dans laquelle il tenait à calmer les inquiétudes que pourraient exprimer le public de la chaîne vis-à-vis de la thématique zombie entourant leur nouveau programme : «Rassurez-vous, ce ne seront pas des zombies dignes de ‘The walking dead’ ou des films d’horreur. C’est plutôt une sorte de train fantôme géant dans lequel les célébrités vont vivre une expérience immersive pendant une nuit.» Nous voici donc passés du «premier jeu d’aventures zombie» au «train fantôme géant» : les mots ont un sens et il est ici clair que l’intention de départ avait changé. Une autre interview qui aurait pu nous mettre la puce à l’oreille est celle de Rémi Faure en octobre 2020, également pour «Puremédias». Dans celle-ci, le responsable des programmes de flux de TF1 explique «pense[r] que le public rigolera davantage qu’il n’aura peur. Dans ‘District Z’, l’idée n’est pas d’inspirer la terreur au public, mais davantage de le faire sourire de la peur vécue par les candidats.» L’idée se défend, mais était-ce bien nécessaire, dès lors, de convoquer un imaginaire tel que celui des zombies pour cela ? Si l’objectif n’était pas de procurer quelques frissons aux téléspectateurs et téléspectatrices (sans aller nécessairement jusqu’à leur faire faire des cauchemars), quel est l’intérêt de la présence des zombies dans le programme ? Il paraît assez contradictoire d’avoir voulu proposer un programme familial autour de la figure du zombie.
Au-delà de ce qui est fait de la figure du zombie dans ce jeu se pose la question du concept de «District Z» : en quoi constitue t-il un «jeu d’aventures nouvelle génération» ? Il a plutôt tout l’air d’une version zombie de «Fort Boyard», et cela n’a pas échappé à grand monde. Sur les réseaux sociaux, les internautes ont été nombreux et nombreuses à relever des similitudes : l’épreuve finale dans la salle des coffres-forts dans «District Z» versus l’épreuve finale dans la salle du trésor dans «Fort Boyard», les «défis cinéma» dans «District Z» versus les duels contre les maitres du temps dans «Fort Boyard», les pass à récupérer lors d’épreuves dans «District Z» versus les clés à récupérer dans les épreuves de «Fort Boyard», un personnage totalement loufoque en la personne du majordome du Professeur Z dans «District Z» et du cuisinier Willy dans «Fort Boyard»… Les points communs sont tellement nombreux que la productrice de «Fort Boyard» Alexia Laroche-Joubert a menacé la société de production d’Arthur, à l’origine de «District Z», de poursuites judiciaires. D’après le site d’informations américain «Deadline», la société «Adventure Line Productions» («Fort Boyard») a envoyé une lettre de mise en demeure à la société «Satisfaction» («District Z») qui «détaille ses préoccupations en matière de violation de format». Au vue de l’absence d’écho donné à une éventuelle mise à exécution de cette menace, il semblerait qu’un accord ait finalement été trouvé entre les deux sociétés. Quoi qu’il en soit, si Arthur a préféré s’agacer des critiques émises contre «District Z» sur les réseaux sociaux, Olivier Minne, animateur de «Fort Boyard» et de «Boyard land», s’est, lui, permis un trait d’humour sur Twitter : «Apparemment, nous avons inspiré ‘District Z’. C’est même un hommage à ‘Fort Boyard’!». Mais face aux proportions prises par les accusations de plagiat, il a ensuite préféré calmer le jeu dans une série de nouveaux tweets : «Que les choses soient claires : j’ai dit que s’il devait y avoir des similitudes d’épreuves avec ‘Fort Boyard’, alors je ne pouvais que me réjouir de présenter une émission qui inspire. […] En fait, ‘District Z’ et ‘Fort Boyard’ ont en commun de divertir. Je fais partie de ceux qui soutiennent Arthur à prendre des risques et à inventer. Quelle que soit la chaîne, je me réjouis toujours quand la télé ose. C’est pourquoi je souhaite longue vie à ‘District Z’. Un jour, peut-être ferons-nous un crossover où Passe-Partout slalomera entre les zombies pendant que Denis Brogniart et moi seront sur des poteaux. Le reste n’est que bavardage.»
Pas de saison 3 pour "Boyard land", une saison 2 prochainement pour "District Z"
Malgré les résultats décevants pour l’un et le succès mitigé pour l’autre, «Boyard land» et «District Z» ont eu ou auront droit à une seconde chance.
Une seconde saison de «Boyard land» a, ainsi, été diffusé en fin d’année 2020, toujours durant les vacances de Noël et les premiers jours de l’année suivante. Pour cette saison, de nouveaux mini-jeux et personnages ont été introduit, et la durée du programme a été allongé (2h15 contre 1h50 pour la saison 1). Plus de numéros de «Boyard land» ont également été tourné (six, contre quatre l’année précédente). A l’origine, pour donner une nouvelle chance au programme tout en limitant la casse, «Boyard land» devait rester un programme de soirée mais être désormais diffusé à un rythme évènementiel et non plus hebdomadaire. Seulement, face à l’échec du premier numéro (un spécial Halloween, diffusé une semaine après la fête) de la seconde saison (1,4 million de téléspectateurs et téléspectatrices, 6,1% de part de marché, 5ème chaîne nationale), France 2 a été incité à changer de stratégie. Les autres numéros de la seconde saison ont donc été déstocké à la même période que la précédente saison, mais en fin d’après-midi, et de manière assez aléatoire (trois numéros ont été diffusé trois jours de suite dans les jours qui ont suivi Noël, tandis que les deux autres numéros ont été diffusé lors du premier week-end de janvier 2021). Sans surprise, la saison 2 est passée assez inaperçue. C'est donc sans surprise non plus que son animateur Olivier Minne a récemment confirmé dans le magazine de programmes de télévision «TV grandes chaînes» que «Boyard land» ne devrait pas connaître de troisième saison.
En ce qui concerne «District Z», une deuxième saison vient d'être tourné mais aucune information concernant sa date de diffusion ni sur les nouveautés ou les adaptations qu’elle va apporter par rapport à la précédente saison n’ont fuité. Espérons, au moins, que la saison 2 de «District Z» bénéficiera d’une meilleure programmation que la saison 1 puisqu’il y a de quoi se demander en quoi la période de Noël constitue la période la plus opportune pour diffuser un jeu tournant autour des zombies. Et pourquoi pas cet été plutôt ?
En ce qui vous concerne, avez-vous déjà regardé «Fort Boyard», «Boyard land» ou «District Z» ? Appréciez-vous ce genre de jeu d’aventures ? Avez-vous une préférence pour l’un des trois jeux ?
Pour écrire cet article, plusieurs références ont été utiles:
- Kévin Boucher, Puremédias, ‘District Z’ : Jean Réno héros de la bande-annonce du nouveau jeu évènement d’Arthur, 8 avril 2019. Article accessible en ligne : https://www.ozap.com/actu/-district-z-jean-reno-heros-de-la-bande-annonce-du-nouveau-jeu-evenement-d-arthur/577079
- Kévin Boucher, Puremédias, Xavier Gandon (TF1) : «Nous repartons sur une grille offensive et évènementielle», 24 août 2020. Article accessible en ligne : https://www.ozap.com/actu/xavier-gandon-tf1-nous-repartons-sur-une-grille-offensive-et-evenementielle/596200
- Jake Kanter, Deadline, Banijay’s ALP threatens legal action against Sony-backed Satisfaction over french ratings hit ‘District Z’, 23 décembre 2020. Article accessible en ligne : https://deadline.com/2020/12/banijay-alp-sony-satisfaction-district-z-1234660905/
- Vincent Labille, TV grandes chaînes, Fort Boyard : une saison qui va vous en mettre plein la vue, juin 2021. Article lisible en ligne : https://www.fortboyard-leforum.fr/t4777p285-boyard-land-france-2-saison-2-2020
- Benjamin Meffre, Puremédias, Arthur P3 : «’District Z’ sera le premier jeu d’aventure auquel participeront des zombies», 2 mars 2019. Article accessible en ligne : https://www.ozap.com/actu/arthur-p3-district-z-sera-le-premier-jeu-d-aventure-auquel-participeront-des-zombies/575384
- Benjamin Meffre, Puremédias, Rémi Faure (TF1) : «Chaque épisode de ‘Mask singer’ comportera au moins une grosse nouveauté», 17 octobre 2020. Article accessible en ligne : https://www.ozap.com/actu/remi-faure-tf1-chaque-episode-de-mask-singer-comportera-au-moins-une-grosse-nouveaute/597853
- Olivier Minne, Twitter, 18 décembre 2020. Tweets lisibles en ligne : https://twitter.com/olivierminne/status/1339887997827899393
- Wikipédia, Boyard land [page consultée le 17 juin 2021 ; dernière modification de la page le 8 juin 2021]. Page accessible en ligne : https://fr.wikipedia.org/wiki/Boyard_Land
- Wikipédia, District Z [page consultée le 17 juin 2021 ; dernière modification de la page le 13 juin 2021]. Page accessible en ligne : https://fr.wikipedia.org/wiki/District_Z
- Michaël Zoltobroda, Le Parisien, France 2 va lancer un jeu dérivé de «Fort Boyard», 20 avril 2019. Article accessible en ligne : https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/tv/france-2-va-lancer-un-jeu-derive-de-fort-boyard-20-04-2019-8057229.php
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